Le départ est l’un des aspects les plus importants d’une course de Slalom, si vous arrivez trop tôt ou trop tard après le lever du drapeau vert, votre course peut être finie avant même qu’elle n’ait commencée.
Pour vous aider à prendre un bon départ, nous avons demandé à Kurosh Kiani (Starboard / Point-7 / Maui Ultra Fins), l’un des meilleurs au démarrage, son approche du début de course.
PWA : Premièrement, quelle est l’importance du départ pour quelqu’un qui voudrait débuter en slalom ?
Kurosh Kiani : Pour moi, le départ est très important tactiquement. Souvent, il conditionne la majeure partie de la course. Même si certains ont la faculté de remonter après un mauvais départ, on reste généralement derrière si on se fait coller au démarrage. Je me concentre énormément pour le départ et j’essaie le plus possible d’être le premier à la ligne quand le drapeau se lève.
PWA : Tu réussis constamment tes départs en compétition – quelle seraient tes conseils pour faire un bon départ – autant en s’entraînant seul qu’en groupe ?
KK : Le plus grand facteur de réussite c’est de répéter et ainsi de développer sa perception de la distance à un objet par rapport à sa vitesse. La ligne de départ étant imaginaire, on peut avoir du mal à juger de son emplacement, sauf quand on se rapproche des extrémités de la ligne représentées par la bouée et le bateau. Ces deux points sont malheureusement deux zones à risques. C’est ici qu’il faut être stratégique. Est-ce que vous foncez vers les zones à risques avec peut être le bon départ en récompense (la collision en cas d’échec), ou vous la jouez sécurité mais prenez le risque de ne pas savoir où se trouve exactement la ligne et donc rater votre départ ?
Comme je l’ai dit plus tôt, on peut s’entraîner pour améliorer ces points et pour moi, mes départs réussis viennent du fait que j’ai su travailler sur mes faiblesses, à savoir, jauger ma vitesse et la distance qui me sépare de la ligne ! C’est quelque chose que vous pouvez pratiquer seul avec n’importe quelle bouée !
PWA : Certains ont peur d’arriver trop tôt, de faire un faux départ et d’être disqualifiés – que voudrais-tu leur dire pour qu’ils surpassent cette crainte et qu’ils soient plus agressifs sur la ligne de départ ?
KK : Le départ est un moment agressif. C’est ici qu’il faut bomber le torse et bander les muscles pour se créer un espace. Il faut s’habituer à cela. La crainte du faux départ est toujours là et éventuellement, ça arrive. Cela m’arrive encore.
Il faut se débarrasser de cette peur et croire uniquement en sa tactique, peu importe ce que font les autres. C’est ici que la préparation entre en jeu. Plus vous êtes confiant, moins vous ratez vos départs et moins vous êtes affecté par les tactiques des concurrents.
Merci Kurosh !